Dans la forêt lointaine… l’humanimalité

Dans sa réflexion sur le partage d’un temps et d’un espace commun, isolée pendant les semaines de l’épidémie dans son atelier de Romainville, Annie Rosès a pu continuer à approfondir sa vision sur la relation nature et territoire entre animalité et humanité :

« J’ai eu la chance d’avoir sur place les matériaux, la toile pour bricoler des châssis et des pigments pour peindre dessus, de l’encre et du papier pour imprimer solarplates, héliogravure au grain et plaques de cuivre ou de zinc.  Volontairement le traitement du sujet ne tient pas compte de la proportion réelle des grandeurs pour questionner l’échelle des valeurs. Qui est grand ? Qui est important ?

Je me suis évadée avec Louve et le fabuleux Gypaète barbu casseur d’os dans les grands espaces de mes rêves. Je suis partie à la rencontre des arbres imaginaires de la forêt lointaine pour y découvrir tapis sur son sol, Renarde, les fleurs, les champignons en symbiose avec les mousses et feuilles tombées des cimes.

Quant à Osmia l’abeille solitaire ou les adventices, venues d’ici ou d’ailleurs, on a existé le temps d’un espace dans ce moment commun d’humanimalité autour des pots de fleurs posés sur le rebord de la fenêtre…

Dans l’attente de les croiser un jour peut-être sur d’autres lieux de prédilection … »

Annie Rosès est Diplômée de l'Ecole Nationale des Beaux Arts de Paris et de la Sorbonne, section Ethno-Archéologie.
Avec gravité, poésie et humour, elle revisite les formes des archétypes antiques, les fondamentaux de l'art, les temps originels des immémoriaux et des mythes. Cela permet de mesurer la cohérence de son projet, décrypter et ré-inventer des codes grâce à l'écriture et la parole tout autant que par l'image et l'objet.
Des premières gravures réalisées dans le Pacifique sud, peintures des brasiers et portraits de famille, jusqu'aux sculptures récentes en verre d'écran de télé recyclé et moulé ou les installations vidéo, la variété des matériaux illustre sa singularité esthétique qui se veut à la fois classique et expérimentale.
Depuis 2016 Annie Rosès travaille essentiellement l’estampe en noir et blanc au trait avec des techniques contemporaines d’impression photos-polymères ou d’héliogravures au grain.
Site internet de l'artiste

Rencontre avec l'artiste le samedi 19 septembre à partir de 15h

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